Retrouvez ci-dessous notre communiqué de presse :
Un article du média Streetpress publié ce 13 février 2025 nous apprend que la région Île-de-France présidée par Valérie Pécresse serait à l’initiative d’une collecte de données sur des collégien·nes francilien·nes. Celle-ci aurait eu lieu dans le cadre de demandes de financements par le fonds social européen (FSE) pour des projets éducatifs destinés à des élèves exclu·es temporairement de leur établissement, notamment le dispositif ACTE.
De 2021 à 2024, des données personnelles auraient été recueillies et stockées sans le consentement des intéressé·es dans des collèges d’Ile-de-France, ce qui constituerait un délit eu égard au règlement général sur la protection des données (RGPD).
De plus, aurait été enregistrée dans ces données “l’appartenance à une éventuelle minorité ethnique” des personnes concernée·es. Selon le média, une case pouvait être cochée pour indiquer être “en situation de minorité” ou appartenant à “une communauté marginalisée”, ce qui contrevient à la loi française qui interdit de traiter des données “à caractère personnel qui révèlent la prétendue origine raciale ou l’origine ethnique”.
D’après l’article, “dans un courrier datant de juin 2024, le Conseil de l’Europe explique que l’initiative de collecter ces données avec un tel degré de précisions revient bien à la Région [Île-de-France]”.
Nous souhaitons témoigner de notre opposition radicale à une telle méthode de collecte et à la nature des données qu’elle regroupe. En attendant les conclusions de la CNIL, nous demandons des explications claires à l’exécutif régional. La transparence doit être faite auprès de la communauté éducative. Nous demandons à connaître le périmètre de cette collecte afin de savoir si elle se cantonne au département de la Seine-Saint-Denis. Nous demandons enfin une enquête interne pour comprendre les manquements ayant amené à cette situation.
